mardi 30 août 2011

Wall St est-il le plus grand casino du monde?

Ces derniers jours nous observons une volubilité extraordinaire des marchés qui ont bien "pris couleur" depuis leur marche baissière des semaines précédentes. Le quasi-seul facteur déterminant ces mouvements, à part des fluctuations minimales du marché de travail américain, étaient bien sur les propos de M. Bernanke sur l'économie et les attentes spéculatives de QE III de la part des marchés. Nous sommes dans une situation où les analystes révisent en baisse leur pronostics sur l'évolution de l'économie mondiale et où le risque d'une récession, voir dépression globale est à la hausse. Ces probabilités étaient en train d'être intégrées dans les prix de risque des actifs(le "pricing-in") jusqu'au bon moment, où les acteurs à la bourse ont décidé d'éclipser complètement le scénario-catastrophe de probabilité 40%, pour intégrer dans les prix que les 60% de stagnation ou stabilité de la reprise. Comme si votre agent d'assurance vous exemptait de 99% de votre prime d'assurance vie sous le prétexte que votre risque de décès était de "seulement" 1%, donc pas besoin du tout de la prendre en considération! Une situation qui me fait rire, car plus les marchés restent scotchés sur les lèvres des gens du Fed maintenant, plus le crash sera dur en cas de concrétisation du danger d'une nouvelle récession(contre laquelle il restent dans l'arsenal de M Bernanke quelques bonnes prières..).

mercredi 17 août 2011

L'economie mondiale, on progresse lentement, ce qui nous empêche de percevoir le sens de l'avancement

Demain on aura l'avantage d'apprendre comment les débâcles financières récentes dans les économies développées vont être reflétées dans les indicateurs du chômage et de la confiance des consommateurs américains.

Je dis ceci en pensant à la théorie de la réflexivité de George Soros, un model que j'aime bien car je trouve qu'il s'avère juste en ce qui concerne les facteurs-précipitateurs des booms & bursts des cycles économiques.

En résumé, selon Soros les marchés ne sont pas totalement efficients et ont la tendance générale à exagérer leur mouvements suivant le trend réel, mais d'une manière extrême. Le concept d'efficience des marchés suppose que toute l'information disponible à un moment donné, ainsi que l'incertitude par rapport aux trends économiques sont "priced-in" en tout moment et les fluctuations des marchés reflètent simplement les nouvelles informations et les probabilités de développements futurs. Soros entend que ce mouvement est réciproque, que non seulement les marchés ne sont pas totalement efficients à cause de leur tendance à l'exagération des mouvements, mais les attentes des participants des marchés financières ont également une influence sur l'économie réelle. En effet, très souvent on remarque 2-3 semaines après une correction des indexes des actions une "baisse de la confiance des consommateurs".
Une bonne question à se poser en ces moments là est: qui sont ces consommateurs dont la confiance est à la baisse? Vous, moi et n'importe qui d'autre. Aux Etats Unis et partout ailleurs dans le monde nos caisses de retraite investissent dans les marchés financières pour "faire fructifier" notre épargne. Plein de gens professionnellement non-impliqués dans la sphère financière investissent en des fonds de placement et dans d'autres instruments financiers variés. Les patrons d'entreprise, les managers des ressources humaines, les économistes, les gens qui aiment la politique- tout ce monde a des attentes envers l'économie en y participant activement en modifiant ces priorités, ces projets pour l'avenir proche en fonction du feed-back des marchés.
Inévitablement, dès qu'on commence tous à répéter le mot-magique "Recession, récession" et la récession arrive.

Pour ceux qui ces raisonnements semblent intéressant et surtout pour ceux qui les trouvent réductionnistes, exagérés ou faux, je conseille ce livre vraiment pas cher et très instructif:



mercredi 10 août 2011

Fundamental or technical worries


Speaking of technical damage one cannot omit recent "developments" of the markets.

The two-year uptrend since march 2009 have been broken last week! On the graph you can see the Dow Jones index.
All technical indicator are in the deep red. Technically speaking the bear market have started.

dimanche 7 août 2011

Franc Suisse fort, contre-mésures et conséquences

La Banque Nationale Suisse a baissé il y a quatre jours le taux de référence à 0-0.25% pour contre-carrer la surévaluation du CHF, en augmentant parallèlement les liquidités sur le marché monétaire.

Les mesures monétaires visant l'augmentation de la monnaie en circulation risquent dans une période de reprise économique d'induire des pressions inflationnistes. Cependant, les conditions économiques européennes actuelles vont permettre d'équilibrer cette tendance, "en important" un peu de déflation, tendance qui sera ressentie de plus en plus suite aux mesures d'austérité financière dans les pays européens.

Un autre aspect m'intéresse beaucoup plus, celui de l'évolution des prix de l'immobilier en Suisse. Selon l'index de bulle immobilière de UBS, l'immobilier suisse se trouve en plein boom et risque de plus en plus d'entrer dans la zone de correction des prix de l'immobilier.

Cette tendance devrait s'aggraver avec l'inondation du système monétaire par des liquidités par la stratégie de BNS visant la réduction de la force du franc contre le dollar et l'euro. Les liquidités "libres" dans le système vont contribuer à l'enflure des bulles partout où des conditions financières REELLES d'une hausse des prix existent.

L'immobilier me semble le premier candidat de cette hausse des prix. Le franc suisse restera une valeur-réfuge. Et investir dans le franc suisse peut être réalisé de différents manières. Le faire sur les marchés monétaires est la plus simple et la BNS va contrer cette tendance. Cependant, investir dans l'immobilier suisse est également une manière de profiter de la stabilité du franc dans un moment, où le dollar et l'euro s'écroulent. Et les investisseurs internationaux le savent.

La constance et la vigeur de la reprise économique mondiale semble tout sauf certaine en ces temps là et si les incertitudes contribuent à un ralentissement économique, nous allons observer une dé-corrélation de plus en plus visible entre les revenus des ménages et les prix des logements.
Jusqu'au moment où les choses commencent à se corriger par elles-même.

samedi 6 août 2011

USA debt downgrade, not a big deal? Really?

Hier les commentaires du Fed suite à la baisse de notation de la dette américaine par S&P étaient au moins étranges. "Business as usual", comme si on se serait attendu à un obscurcissement progressif, mais complet du ciel, un peu comme dans "Independance day" et qu'on avait le besoin de la réassurance du Fed: "vous voyez, ce n'est pas la fin du monde, just a downgrade men".

Pourquoi cette baisse de notation est un facteur qui va tirer en bas incessamment pendant très très longtemps les marchés(S&P500 < 1000?)? Parce que la baisse de la notation survient au mauvais moment.

- en ce moment même où les dirigeants européens démontrent des difficultés à se coordonner pour combattre ensemble le monstre de la dette accumulée par les pays pauvres de l'EU, avec de l'argent prêté par les pays riches de l'EU pour que les pays pauvres de l'EU puissent les débarrasser de la surproduction(Eh oui, depuis les années '80 vous aviez oublié ce mot entre autres grâce à cette politique de l'EU), mais c'est une autre histoire, revenons au sujet.

- la même situation, ni plus ni moins pire aux USA

- au moment où la reprise économique subit un ralentissement cyclique

- juste après l'expiration de QE2 du Fed.

- quelques mois après la catastrophe au Japon

- au moment même où on se demande si la Chine est en train de sombrer dans la stagflation

- au moment même où le prix de la pétrole est juste exorbitant, suite à des mouvements spéculatifs des marchés, facilités par les grandes quantités de liquidités disponibles.

Je me suis bien posé la question hier, si la semaine prochaine je devrais vendre mes mini-futures-short sur S&P 500. Eh bien, plus j'y pense, plus je me félicite de ne pas l'avoir fait jusque présent.

mardi 2 août 2011

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